Parlons des différents âges sexuels de la femme !

Est-il correct de penser que l’âge contribue à la santé sexuelle des femmes ? Cela signifie-t-il qu’à certaines étapes de la vie, les femmes sont plus à même d’avoir plus d’orgasmes ?

La sexualité féminine est comme un processus d’apprentissage personnel et/ou relationnel, il n’est donc pas surprenant que les femmes puissent passer par une variété de mouvements. En ce sens, le plaisir évolue et change au fil des années. En d’autres termes, le désir n’est pas linéaire, il est changeant, et il est important de lâcher prise sur l’envie de faire des performances.

Selon une étude réalisée, 36 ans serait l’âge à laquelle les femmes sont épanouies en ce qui concerne leur vie sexuelle. Apportons une petite nuance. Évidemment, la sexualité, comme tous les autres aspects de la vie, est sujette à des hauts et des bas. Certains moments de la vie sont plus favorables aux changements, plus adaptables et plus positifs. Pourquoi ?

Les raisons sont très simples, mais tout aussi compliquées. Plaisir et épanouissement sexuel vont de pair et sont augmentés par la confiance en soi, la connaissance de soi, et la capacité à se libérer, à lâcher prise. Pour obtenir du plaisir sexuel, il est important d’être confiant, détendu et disponible.

Est-ce des attitudes liées à l’âge ? Probablement.

La promesse : 16 à 25 ans

A cet âge, où survient le plus souvent le premier rapport sexuel, la femme se projette dans sa future sexualité. Un nouveau monde s’ouvre à elle et elle s’y engage avec son corps et son esprit en prévision d’une « révélation » sexuelle et découvre des relations avec quelqu’un d’autre qu’elle-même.

C’est aussi l’âge d’un romantisme exacerbé, où la femme est en attente d’un homme qui saura la satisfaire pleinement tant sur le plan romantique que sexuel, parce que même si elle est aventureuse, elle cherche un cadre relationnel sécurisé.

La femme à cet âge, a besoin d’expériences et de romance et cela peut générer des obstacles. Il sera difficile pour elle de vivre sexuellement sans tabous. Elle peut évoquer des pratiques sexuelles comme la fellation ou le cunnilingus ou l’anulingus, sans pour autant s’y adonner

C’est aussi à cette étape que la femme peut ressentir de la colère envers les autres et envers elle-même. Coincée par ses inhibitions et l’image qu’elle se fait de la sexualité.

La stabilité et la créativité : 25 à 35 ans

Après 25 ans, les femmes prennent davantage conscience de leur corps, de leurs émotions et de leurs sentiments. Elles se stabilisent, elles vivent leur présent et veulent réaliser leurs souhaits. À ces âges, les femmes sont pour la plupart indépendantes professionnellement et financièrement, elles mettent en priorité leur plaisir.

À la trentaine, les femmes parlent de leur sexualité et de leurs fantasmes sans gêne.

C’est aussi à ce moment que le désir de maternité peut se manifester dans la vie de la femme. La plupart des trentenaires sans enfant ressentent une pression sociale ou celle du temps qui passe. Le sexe devient le moyen de se reproduire. Cependant, certaines femmes se développent sexuellement et ne connaissent leur premier orgasme que pendant la grossesse. Et les femmes peuvent devenir frustrées lorsque leurs attentes ne sont pas satisfaites.

La voie de l’autonomie : 35 à 40 ans

La femme renoue avec la promesse qu’elle s’est faite de 16 à 25 ans : la promesse de l’orgasme. C’est l’une des principales questions lors des conseils en thérapie sexuelle à cet âge. La femme cherchera à renouer ou à trouver la jouissance avec tout ce qui pourra l’y aider : partenaire, sextoy, tantra..

Elle voudra également prouver qu’elle est encore capable de séduire. Une conquête sentimentale qui peut se réaliser au sein d’un couple sans forcément aller ailleurs. Les femmes n’attendaient plus tout de leur partenaire et savent qu’elles sont un élément essentiel de la relation.

Elle est suffisamment en confiance pour lâcher prise et trouver la voie de l’orgasme. La femme agit en fonction de ses propres besoins. De même, elle laisse progressivement son rôle de mère pour se réaffirmer en tant qu’amante.

La féminitude : 40 à 47 ans

Cette période peut être angoissante pour les femmes qui n’ont pas réalisé leurs éventuels désirs d’avoir des enfants. Les femmes subissent des pression et font face à l’épreuve de la procréation médicalement assistée. Mais pour celles qui ont assouvi leur désir de maternité, ou qui ont intégré leur refus d’avoir des enfants, l’intérêt se recentre naturellement sur la vie sexuelle.

La femme à 40 ans, voit à quel point son corps a changé et elle peut être en questionnement par rapport à sa capacité à séduire encore. Face aux impératifs sociaux, lorsqu’une femme réussit à s’accepter, à se regarder avec un « regard bienveillant », un espace d’affirmation « douce » et « forte narcissique » s’ouvre à elle, lui permettant ainsi de lâcher prise et de s’épanouir sexuellement.

Compte tenu des effets possibles de la préménopause (sécheresse vaginale, baisse de libido, anxiété, etc.), les femmes se demandent si elles ne sont pas passées à côté de leur vie sexuelle, mais il est important de savoir que rien n’est finit tant qu’il y a de la vie.

Le questionnement : 47 à 50 ans

À l’approche de la cinquantaine, de nombreuses femmes commencent à réfléchir à leurs expériences amoureuses et sexuelles. Elles revoient leurs succès et échecs. Cela peut donner beaucoup de nostalgie. Les femmes qui consultent un sexologue à cet âge s’interrogent souvent sur l’importance du couple dans la vie d’une femme. Elles se rendent alors compte qu’il faut faire la distinction entre le sexe et l’amour. Elles savent qu’on peut s’aimer sans vouloir faire l’amour tous les jours.

Cependant, cela peut être déprimant lorsque vous vous sentez changée et vieille. Pour cette raison, de nombreuses personnes de moins de 50 ans alternent entre des périodes de libido exacerbée et de dépression lorsque leur besoin de sexualité est minimisé voire nié. Mais quand le passé a été digéré et qu’un vrai travail a été fait sur soi, une étape de « jaillissement » se produit, le besoin se fait sentir de vivre sexuellement et tous les sens sont en éveil.

Le jaillissement : 50 à 60 ans

Avec la ménopause et ses symptômes (sécheresse vaginale, anxiété, dépression, bouffées de chaleur…), de nombreuses femmes croient que leur vie sexuelle est terminée et que le désir sexuel a disparu, mais certaines femmes se lancent dans une bataille acharnée avec leurs hormones pour maintenir une vie sexuelle et elles y arrivent.

Un désir de vivre sexuellement renait, les femmes veulent redécouvrir leur sexualité. Certains partent à la recherche du point G, tandis que d’autres éprouvent de multiples orgasmes en toute connaissance de leurs envies et limites. Les femmes qui ont pu faire le deuil de leur passé acceptent facilement les changements du temps sur leur corps. Elles s’en sortent plus apaisées et vivent sereinement.

La sexygénaire : 60 ans et plus

Une grande majorité de femmes ayant atteint la soixantaine ressentent une forte nostalgie. Elles croient que le plaisir sexuel appartient au passé et qu’elles ne peuvent plus avoir une vie sexuelle. Certaines personnes se concentrent alors sur leur rôle de grand-mère, d’autres se sentent désespérément seules malgré la présence de personnes autour d’elles.

Cependant, il y a des femmes qui gardent leurs désirs intacts malgré les complexités que leur corps apporte. Leur sagesse leur permet de maintenir un équilibre mental, physique et spirituel, et certaines découvrent même des orgasmes comme elles n’en ont jamais connu auparavant.

A cet âge faire l’amour n’est plus une obligation, Les femmes sont libérées, elles n’ont plus rien à prouver.

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